RAPPORT BOCKEL un rapport scandaleux
Pour les fédérations SUD Santé
Sociaux et SUD Collectivités territoriales, ce rapport est une reprise des
dispositions de la loi 2007 sur la prévention de la délinquance en insistant sur
les aspects répressifs de la loi: suspension voire suppression des allocations
familiales, stages de parentalité coercitif, renforcement de l’autorité de
police du maire.
On retrouve dans le texte tous les clichés habituels
renforcés par la mise en exergue de valeurs suposées républicaines qui se
rapprochent de Travail, Famille, Patrie qui peuvent flatter les électeurs du
Front National.
- L’idéologie de l’éducation par la sanction, par
l’autorité retrouvée du père, du chef de famille, par la contrainte ou
l’exemplarité individuelle.
- La nécessité du repérage, du fichage des
populations: dépistage dès 3 ans des enfants, stigmatisation des familles
d’origine étrangère, fichier national des jeunes déscolarisés.
- La
justification de la sanction par l’amalgame «victimes-fauteurs»
- La
culpabilisation des familles monoparentales, issues de l’immigration....
- La
stigmatisation des étrangers et plus particulièrement les communautés du maghreb
ou d’Afrique noire.
Le texte fait une suite de constats contestables
sans analyses des origines et des causes des difficultés des familles, des
jeunes, sans bilan des politiques menées qui apparement ont failli...
La
question des moyens est bien sûr éludée malgré un discours sur la nécessité de
reconquérir l’espace public et d’augmenter les politiques de prévention.
En fait de politique ambitieuse de la jeunesse, la mission propose une
liste de recettes individuelles ou marginales, incapables de répondre aux
difficultés et besoins actuels de la population.
Ce texte émane d’une
société malade, sur la défensive qui ne peut endiguer les conséquences de
l’exclusion et de la misère qu’elle créée et qui donc tente encore une fois de
mettre en avant la répression. Jusqu’où?
Les deux fédérations syndicales
s’inquiètent des suites que le Président de la République pourra donner à ce
texte et prennent d’ores et déjà contact avec toutes les organisations qui
avaient déjà combattu la loi de 2007.
Contact: Mme Binot 06 83 20 48
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