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RESISTANCE SANTE MENTALE 2000

" Primat de l’économie ", " mondialisation ", " hôpital-entreprise ", " fin de l’Etat-providence ", " fin des idéologies ", " fin de l’histoire ", " pensée unique ", ....

Peut-on être en rupture avec ce cours dominant ? Peut-on encore y résister ? Reste-il de la place pour une pensée (subversive ?), une critique (radicale ?), une vigilance (inflexible ?), une résistance (irréductible ?) ?

Ø La résistance est mise en œuvre par chacun d’entre nous ;

Ø Lui donner de la visibilité, de la lisibilité et de l’audience appelle l’initiative ;

Ø Notre proposition est celle d’un collectif-réseau, constitué d’engagements individuels et formalisé de manière originale, souple et surtout opérationnelle.

Résistance Santé Mentale 2000 pourrait se décliner comme suit :

• Le collectif-réseau serait constitué d’un nombre limité de personnes ¾ personnes ressources, pourrait-on dire dans le langage codé d’aujourd’hui¾ qui se connaissent et s’apprécient ; personnes provenant de champs professionnels et associatifs divers ; personnes en capacité de suivre l’actualité politique, culturelle, sociale, sanitaire, juridique, administrative, associative, professionnelle, médiatique dans leurs domaines d’intérêt, de compétence et d’action ; personnes en capacité donc de transmettre de l’information et de produire des prises de position sur les sujets qui les alertent et les motivent.
• Chacun aurait l’initiative de propositions élaborées, transmises directement [par courrier électronique et/ou par télécopie, mais aussi publiées dans le bulletin Fous de vous proposé par Chimères si cette initiative peut se mettre en place] aux participants de RSM 2000 ¾ tous identifiés et pareillement engagés¾ à propos de sujets sensibles dans l’actualité qui l’incitent à réagir et à agir. A charge pour les autres d’y répondre rapidement (en signifiant leur accord ou désaccord) par les mêmes voies, d’aider à la diffusion par leurs circuits.

Ø Le collectif RSM 2000 se doterait d’un coordinateur assurant :

• au mieux la diffusion " médias ", ainsi qu’à la presse professionnelle et associative ;
• l’information systématique d’associations et personnes selon un fichier établi en commun ;
• la transmission aux instances visées et/ou concernées ;
• l’inscription sur Internet, sur la page web du CEDEP (en cours d’installation) comme sur d’autres sites oeuvrant pour le réseau.
• autant que possible, la tenue d’une réunion trimestrielle des membres du collectif RSM 2000.

Ø Des collectifs semblables pourraient se constituer dans plusieurs pays européens. Ainsi, de réelles possibilités existent en Allemagne, Belgique, Espagne, Grèce, Italie ; cette liste n’est bien entendu ni exhaustive, ni exclusive.

• Le CEDEP se propose de coordonner et faire circuler ¾ par son secrétariat¾ aux autres collectifs réseau RSM 2000, à ses membres et partenaires, les prises de positions textes et informations ;
• Le CEDEP assurera, lors de toutes ses réunions publiques, une plage de temps de rencontre entre les différents collectifs nationaux RSM 2000 afin d’échanger sur leurs productions respectives.
• Le CEDEP ne sera engagé par les prises de position des collectifs que par déclaration explicite au cas par cas.

Ø Financièrement, les coûts de cette initiative devraient être faibles, et donc assurés par chacun et par chaque collectif.

1-Cornelius Castoriadis, Le monde morcelé. Les carrefours du labyrinthe III, " fin de la philosophie ? ", Paris, Le Seuil, 1990, p.227. Cité également par Jacques Hassoun dans son livre, inachevé, posthume, Actualités d'un malaise, Toulouse, érès, 1999 ; A LIRE. A lire également, le livre d'Yves Buin, Psychiatries - L'utopie, le déclin, Toulouse, éditions érès, 1999.