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Citoyen, tu peux savoir...





que tu es actuellement l’objet de négociations politiques.

Qu’un vote, sans auditions ni débats, et à l’unanimité, de l’amendement dit Accoyer par l’Assemblée nationale relève de « l’arbitraire légal ».

Ce texte de loi sera prochainement transmis au Sénat : tu ne dois pas compter seulement sur la sagesse des sénateurs pour qu’il y reste gelé.

Car sais-tu que la suspecte « Démarche Qualité » poursuit sa navigation à l’estime et organise son trafic sournois sur ta liberté : « l’ingérence humanitaire » se civilise en « ingérence thérapeutique ».

Par ce progrès, tu deviendrais le « patient fragile », le « malade » à « orienter vers la prise en charge adéquate après évaluation de [ton] besoin »* et ta demande de simplement parler à quelqu’un pourrait recevoir « un soutien de type "conseil psychologique" »* dans un projet de soins. Ce « qui pourrait [t’] être proposé [le serait] sous forme d’actes codifiés (sic) par des [médecins psychiatres, des] généralistes, des psychologues, des assistantes sociales et des infirmiers »*.

Tous « mis en place d’indicateurs » à la solde d’« experts visiteurs » dont tu es la cible.

Ce serait de cette « évaluation conjointe […] pour porter l’indication de psychothérapie »* que dépendrait ta demande. Elle dépendrait d’un « Conseil Sanitaire de Secteur »* et … du marché médical.

Comme le dit Jacques Alain Miller : « La psychanalyse, la psychologie clinique, les psychothérapies, [contribuent à la santé publique, mais] ce n’est pas la médecine. Celle-ci devient de plus en plus scientifique, technologique, ce qui est un bienfait, mais de ce fait elle devient aussi de plus en plus muette. C’est ce qui explique que, depuis Freud, la psychanalyse s’est partout développée, et qu’elle l’a fait indépendamment de la médecine. Les psychothérapies, la psychologie clinique, ont suivi ».

« Vouloir, par un coup de force législatif, médicaliser brusquement ce champ, faire trembler les thérapeutes non-médecins et évaluer les praticiens par des procédures d’agrément est un projet fou, digne de Big Brother ».

« Toutes choses en ce monde n’ont pas vocation à être réglementées. Quand la puissance publique se doit d’intervenir comme c’est en effet le cas ici, ce doit être avec tact et discernement, respect de l’activité en question ».

Tu peux te faire entendre auprès des sénateurs et prendre connaissance sur internet d’autres références et textes qui t’attendent sur le site www.forumpsy.org ainsi que dans la "Lettre à Bernard Accoyer et à l’Opinion éclairée » de J.A. Miller.

* extraits de « Plan d’actions pour le développement de la psychiatrie et la promotion de la santé mentale », plan dit Cléry-Melin du 15 09 2003.




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