Union Syndicale de
52 rue
Gallieni 92240 MALAKOFF
tél. 01
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COMMUNIQUÉ DE
PRESSE
le 17 août 2005
Stigmatisantes et inefficaces, les
orientations défendues par Monsieur Bertrand le 9 août 2005 sont évidemment
inacceptables pour l’union syndicale de la psychiatrie (U S P).
La stratégie des ministères étant toujours
la même depuis trois ans, il faut tout d’abord se demander pourquoi les
« sorties sans autorisations »(on ne parle en effet pas
d’évasion à l’hôpital) font tout à coup la une de la presse écrite
,télévisuelle ou radiophonique alors
qu’elles sont plutôt fréquentes ,et depuis longtemps..
Comment est organisée cette
médiatisation,à qui profite-t-elle et que nous prépare le gouvernement pour la
rentrée ?..Alors que les ministres de la justice et de la santé cherchent
auprès de Monsieur Burgelin et de son rapport les arguments d’une loi et de
mesures d’exception,ne faut-il pas inquiéter les braves gens avant de se proposer de voler à leur
secours ?..
Aucune équipe n’est à l’abri d’un coup
dur, mais il est évident que mieux dotée
en moyens humains, mieux formée au travail institutionnel elle sera en mesure de proposer une meilleure
organisation du dispositif sectoriel local tant en ambulatoire qu’en hospitalisation.
Aucun modèle institutionnel n’est en
effet susceptible d’être reproduit à l’identique sur l’ensemble des secteurs.
Il est évidemment tout aussi souhaitable
que les conditions de vie dans les prisons soient améliorées et préserve la dignité
des détenus ; les soins doivent y être d’aussi bonne qualité qu’à
l’extérieur.
Ajoutons
enfin que la réforme de l’assurance maladie qui aggrave les inégalités
d’accès aux soins et amène les plus précaires d’entre nous à les différer ou y
renoncer doit être réformée pour permettre à tous une prise en charge à 100%.
La réorganisation de l’hôpital liée à « Hôpital 2007 » qui amène par sa tarification à l’activité une
sélection des pathologies et des individus doit être annulée avant qu’elle ne
concerne la psychiatrie ; afin de répondre aux impératifs de service
public,au devoir de soin que représente la politique de secteur, un budget
national de la psychiatrie doit pouvoir être établi pour permettre une dotation
locale équitable sur une base socio démographique indépendamment du contrôle de
l’activité.
Pierre Paresys Président de l’union
syndicale de la psychiatrie.