Union Syndicale de la Psychiatrie

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                                           COMMUNIQUÉ    DE     PRESSE

                                                       le 17 août 2005

 

 

     Stigmatisantes et inefficaces, les orientations défendues par Monsieur Bertrand le 9 août 2005 sont évidemment inacceptables pour l’union syndicale de la psychiatrie (U S P).

    

     La stratégie des ministères étant toujours la même depuis trois ans, il faut tout d’abord se demander pourquoi les « sorties sans autorisations   »(on ne parle en effet pas d’évasion à l’hôpital) font tout à coup la une de la presse écrite ,télévisuelle ou radiophonique  alors qu’elles sont plutôt fréquentes ,et depuis longtemps..

     

     Comment est organisée cette médiatisation,à qui profite-t-elle et que nous prépare le gouvernement pour la rentrée ?..Alors que les ministres de la justice et de la santé cherchent auprès de Monsieur Burgelin et de son rapport les arguments d’une loi et de mesures d’exception,ne faut-il pas inquiéter les braves gens  avant de se proposer de voler à leur secours ?..

    

      Aucune équipe n’est à l’abri d’un coup dur, mais il est évident que mieux  dotée en moyens humains, mieux formée au travail institutionnel  elle sera en mesure de proposer une meilleure organisation du dispositif sectoriel local tant en ambulatoire qu’en hospitalisation. Aucun modèle institutionnel  n’est en effet susceptible d’être reproduit à l’identique sur l’ensemble des secteurs.

     

      Il est évidemment tout aussi souhaitable que les conditions de vie dans les prisons soient améliorées et préserve la dignité des détenus ; les soins doivent y être d’aussi bonne qualité qu’à l’extérieur.

    

      Ajoutons  enfin que la réforme de l’assurance maladie qui aggrave les inégalités d’accès aux soins et amène les plus précaires d’entre nous à les différer ou y renoncer doit être réformée pour permettre à tous une prise en charge à 100%. La réorganisation de l’hôpital liée à « Hôpital 2007 » qui amène  par sa tarification à l’activité une sélection des pathologies et des individus doit être annulée avant qu’elle ne concerne la psychiatrie ; afin de répondre aux impératifs de service public,au devoir de soin que représente la politique de secteur, un budget national de la psychiatrie doit pouvoir être établi pour permettre une dotation locale équitable sur une base socio démographique indépendamment du contrôle de l’activité.

 

     Pierre Paresys Président de l’union syndicale de la psychiatrie.