Arrêtons le massacre !
Ensemble contre la casse sociale et le sécuritaire
Là où nous sommes, nous sommes divers. Chacun de nous a ses engagements, son métier, son
éthique de professionnel et de citoyen. Chacun des collectifs, chacune des organisations associatives,
syndicales, politiques a ses orientations et ses priorités.
Mais nous sommes confrontés au même rouleau compresseur, à la déconstruction des rapports
sociaux, des services publics, des garanties des libertés. Opposer les individus les uns aux autres,
exploiter la peur, organiser la surveillance, la délation, l’intimidation, traquer les diffuseurs de
solidarité, c’est préparer la « guerre de tous avec tous ». Pour nous, l’Etat sécuritaire n’est pas la
solution, mais le problème.
Nous refusons cette destruction du lien social qui attise tous les conflits et qui est porteuse de
violences d’Etat comme de violences sociales. Nous refusons le populisme sécuritaire qui désigne des
boucs émissaires à la colère des victimes de la « pwofitasyon ». Nous voulons en finir avec ces
« contre-réformes » qui, loin de répondre à la crise, en aggravent les effets délétères sur le vivre
ensemble. Pour les remplacer par les vraies réformes, urgentes et nécessaires au retour du progrès
social et de l’état de droit.
Nous appelons à la construction, face à la crise sociale et aux contre-réformes sécuritaires, d’une
société de solidarités, d’égalité et de garanties effectives des libertés individuelles.
Nous en appelons à une conception du Politique qui, au lieu de se nourrir de la fragmentation
sociale, place au coeur de l’éthique démocratique la construction de nouvelles solidarités sociales et
citoyennes.
Nous appelons tous les citoyens qui partagent cette volonté et cet espoir à se rassembler dans la
matinée du vendredi 1er mai, devant l’Assemblée nationale et devant les préfectures de tous les
départements, pour porter leurs revendications communes.