COMMUNIQUE

Le Mouvement de Défense de l’Hôpital Public (MDHP) se félicite du succès de la première manifestation parisienne qui a rassemblé entre 15 000 et 20 000 personnes, infirmier(e)s, aide-soignant(e)s, agents hospitaliers, internes, chefs de clinique, médecins, personnels administratifs et personnels ouvriers des hôpitaux de l’AP-HP rejoints par plusieurs hôpitaux de l’île de France et des délégations hospitalières d’autres régions.

Il s’indigne du mépris de la ministre Madame Roselyne Bachelot qui a qualifié la manifestation de « querelle de mandarins » et qui, contrairement à ses déclarations, a refusé de recevoir la délégation annoncée officiellement auprès de ses services.

Il se félicite d’avoir été reçu et écouté par les sénateurs, en particulier par le rapporteur de la loi, le sénateur Alain Milon. Celui-ci a exprimé sa conviction de la nécessité de « rééquilibrer la loi » grâce à des amendements substantiels. Il a par ailleurs reconnu l’aberration du projet de convergence public/privé prévu pour 2012 et souhaité son abrogation.

Nous renouvelons notre demande d’ouverture de négociations. Nous nous opposons aux suppressions d’emplois massives et injustifiées, nous exigeons la reconnaissance des services et des départements comme les structures de base de l’hôpital, nous refusons la gouvernance entrepreneuriale de l’hôpital public au détriment d’une gouvernance partagée entre les gestionnaires et les soignants telle qu’elle est largement pratiquée  avec efficacité aujourd’hui.

De plus la loi doit intégrer des amendements concernant les centres hospitalo-universitaires, amendements dont les sénateurs n’avaient pas encore connaissance et que les députés n’auront pas débattus.

En conséquence nous demandons la levée immédiate de la procédure d’urgence parlementaire, totalement injustifiée, qui empêche la tenue d’un large débat démocratique. Ce débat permettrait de rédiger une nouvelle loi de réforme de l’hôpital public à la hauteur d’un projet de société.

Nous appelons l’ensemble des médecins à poursuivre le mouvement dans l’unité avec les personnels non médicaux, en cessant toute activité non liée aux soins et au recrutement des personnels, en poursuivant le mouvement des « sans nous », en organisant d’autres actions et en discutant de la possibilité, si rien ne bouge, de mettre en œuvre « l’hôpital gratuit » sans facturation ni codage.

Nous appelons les médecins à organiser des réunions avec l’ensemble des équipes soignantes par service et dans chaque hôpital pour les informer et débattre de la poursuite du mouvement.

Nous appelons l’ensemble des collègues de toute le France à rejoindre le mouvement et nous organisons une première coordination nationale le 4 mai à 13 heures à la Salpêtrière.

Nous demandons à toutes et à tous d’expliquer le sens de notre mouvement aux patients, à leur famille et à la population. Nous nous battons pour eux, pour conserver un service public hospitalier au service du public.

 

Mouvement de Défense de l’Hôpital Public.