I.D.E.P.P.

(Intersyndicale de Défense de la Psychiatrie Publique)

 

 

 

Le 9 janvier 2009

 

 

 

Communiqué

 

 

 

 

Le 8 janvier 2009, une délégation représentative de la Psychiatrie publique française a été reçue au Palais de l’Elysée par le Président de la République, Nicolas SARKOZY, à sa demande, pour un entretien.

 

Cet entretien, qui s’est déroulé dans une atmosphère positive, a duré environ une heure trente.

 

Le Président de la République a fait part d’un certain nombre de ses préoccupations concernant la psychiatrie et ses divers modes d’hospitalisation, d’une façon différente de ce qui avait été entendu le 2 décembre 2008 au CHS d’Antony.

 

L’aspect non sécuritaire de ses préoccupations nous a semblé dominant, lors de cette entrevue.

 

Le Président nous a fait état du retard scientifique et de l’inégalité d’investissement quant à la médecine somatique et la psychiatrie.

 

Il a fait état de l’isolement des psychiatres dans leur exercice.

 

Il a mis l’accent sur le fait que la psychiatrie devait être une priorité, ce qui ne ferait que s’accentuer, à l’avenir.

 

Il a enfin souligné que la place des malades n’était pas en prison, et qu’il y veillerait.

 

Par ailleurs, il a émis le vœu de visiter à nouveau un site psychiatrique.

 

Cet entretien se situe après la visite du 2 décembre 2008, par Nicolas SARKOZY, au CHS d’Antony, et son discours qui nous avait laissé à tous un goût amer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons, de notre côté, développé les éléments suivants, en accord avec nos partenaires :

 

-         la nécessité d’une approche globale de la psychiatrie, par les Pouvoirs Publics, intégrant, notamment, les travaux de la Commission Couty

-         une réforme de la loi de 1990 prenant en compte l’ensemble de nos diverses propositions que nous avons émises publiquement à plusieurs reprises, lors de communiqués passés et de conférences de presse (nous avons souligné, à ce sujet, que nous étions d’accord avec la possibilité de soins sans consentement, en ambulatoire, et avec la création de quatre UMD supplémentaires, proposition qui reprenait nos demandes)

-         une poursuite de l’humanisation des hôpitaux psychiatriques, tant en termes de réhabilitation des locaux qu’en moyens, ainsi que le développement d’unités de psychiatrie de secteur en hôpital général

-         notre grande inquiétude sur les graves problèmes de pénurie et la démographie des personnels et des médecins en psychiatrie

-         la nécessité de prendre en compte, de façon ferme, les spécificités de la psychiatrie et la défense du secteur de psychiatrie

-         la nécessaire lutte, qui ne doit jamais se relâcher, contre toute forme de stigmatisation de la maladie mentale et des malades mentaux.

 

 

Sur l’ensemble de ces points, le Président de la République a semblé ouvert au dialogue.

 

Il a confirmé que la Ministre de la Santé, Madame BACHELOT, qui était présente, serait chargée du dossier « hospitalisation sous contrainte ».

 

Nous devons souligner que Madame BACHELOT s’est exprimée favorablement vis à vis de nos propositions, et notamment, sur la préservation de la spécificité « Psychiatrie publique » et «Secteur de Psychiatrie ».

 

Dans ces conditions, l’IDEPP ne veut que se féliciter des messages qui nous ont été adressés hier par le Président de la République et Madame BACHELOT.

 

Nous restons néanmoins vigilants et attendons de voir, concrètement, la réalisation de ces diverses déclarations d’intentions.

 

 

Docteur A. MERCUEL,                                                                     Docteur N. SKURNIK,

Président                                                                                            Secrétaire Général