COORDINATION NATIONALE INFIRMIERE
A partir d’un
constat qui aurait pu réunir l’ensemble des professionnels, le rapport COUTY
n’a qu’un seul but : démanteler la psychiatrie et le Secteur.
Ce Secteur
patiemment édifié, avec les partenaires sociaux, médico-sociaux, élus locaux,
en réseau, est l’outil incontournable pour
la prise en charge au plus prés du patient, dans la cité, dans le
respect des missions de chacun….
En quoi la
création du GLC (groupement local de coopération) permettra-t-il de mieux
prendre en charge les patients en extra hospitalier ?
Quelle logique
dans ce GLC, qui regrouperait toutes les activités ambulatoires dans lesquelles
seraient confondues les urgences ?
De plus la
nomination du directeur du GLC, par l’ARS ( Agence Régionale de Santé), ne
serait-elle pas la traduction d’une obligatoire rentabilité, sans contre partie
de compétences cliniques ?
En séparant
l’extra de l’intra n’y a t-il pas risque, de voir les murs de l’hôpital se
fermer définitivement (inexorablement)?
A l’heure où les
appels à plus de sécurité et à plus de contrôle des patients potentiellement
dangereux se multiplient, ne nous sommes pas en droit de redouter la renaissance
de lieux d’enfermement ?
Tous les
patients ne peuvent pas être considérés comme des handicapés psychiques.
La réinsertion
ne passe pas systématiquement par la réadaptation et la prévention par l’INVS
(Institut
National de Veille Sanitaire).
Il est important
de prendre en compte la clinique, spécifique à chacun, dans sa rencontre avec
l’autre.
Si le rapport
insiste sur la formation, la nécessité d’une spécialité réclamée depuis 1994,
rien n’indique
les moyens et l’organisation préconisés pour les mettre en place.
Par ailleurs, l’ouverture
plus large au domaine privé, tant pour les hospitalisations que pour la prise
en charge ambulatoire, risque encore de creuser les inégalités, d’autant que
nombre de patients vivent dans un état de précarité extrême.
Enfin,
l’émergence d’équipes mobiles, de dépistage précoce, de surveillance de la
santé mentale ne doit pas se résumer à un contrôle social et psychique de la
population.
le collectif psy de la CNI