Ce lundi matin à l'hopital de jour, je suis seule dans la structure face à 5 patients. C'est l'accueil café". De dangereux psychotiques" me parlent de leur weekend, de leur peur, de leur solitude. J'écoute, je rassure.
J'ai peur moi? NON et pourtant autour de moi :3 anciens HO, 1HDT & 1HO en sortie d'essai.

Le travail de toute une équipe leurs permet de vivre à l'extérieur, en" liberté" (oups!j'ai dit un gros mot).
La containte :la maladie s'en est chargé. Ils sont dépendant de l'hopital psychiatrique :"leur deuxième famille" je n'en suis pas fière .
Infirmiere psy depuis 20 ans j'ai mal à mon métier, j'ai mal à ma mission : l'observation des troubles, le soin, l'accompagnement, l'acceptation de la maladie et du traitement, la réadaptation.

suite au discour de Mr S :
 
La directrice de l'établissement ordonne (sans note de service écrite) :"les placements sous contrainte HDT, HO ne pouront sortir du pavillon que sous "la surveillance" (même pas'l'accompagnement) d' 1 infirmier, même pour fumer dans les jardins clos de chaque pavillon"
 
Résultat:
Pour 4 placements dans 1 unité de 20 patients, ils  subissent tous les conséquences. fermeture du jardin.
les patients sous contrainte ne peuvent plus sortir (dans le parc ou à la cafétéria) avec leur famille .Mais également quitter le service avec l'assistante sociale,la psychologue.......
 
 
comment évaluer l'évolution des troubles du comportement,la dangerosité ,l'adaptation au milieu ordinaire?????
Depuis 1 semaine beaucoup de mesure d'HDT sont levées,1 patient est arrivé en service libre, alors qu'il était annoncé en HO.
CE N'EST PAS DE MESURES COERCITIVES DONT NOUS AVONS BESOIN MAIS DE MOYENS HUMAINS,DE FORMATIONS,DE REFLEXIONS.
 
                                                                           le 10 12 08          CLOUET marie-laure