COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

Pour diffusion immédiate

 

Affaire Castagnetta : L’AGIR et l’APUR réitère la tenue d’une enquête publique

 

Québec le 22 août 2008 – L’Alliance des Groupes d’Intervention pour le Rétablissement en santé mentale (AGIR) et l’Association des Personnes Utilisatrice des services de santé mentale de la Région de Québec (APUR) demande à la coroner en chef d’instituer une enquête publique sur ce qui est maintenant convenu d’appeler l’affaire Castagnetta.

 

En octobre 2007, les deux associations de la région de Québec, représentant les organismes communautaires en santé mentale ainsi que les personnes utilisatrices de services de santé mentale, avaient expédié une lettre ouverte à la coroner en chef par intérim demandant la tenue d’une enquête publique. L’annonce faite aujourd’hui par le ministère de la Justice à l’effet que le procureur de la couronne n’a pas l’intention d’intenter des poursuites au criminel justifie la tenue d’une telle enquête, selon les deux associations. Il y a eu mort d’homme dans des circonstances pour le moins nébuleuses et il est du ressort du Bureau du coroner de rechercher de façon indépendante et impartiale les causes et les circonstances des décès obscurs ou violents, selon la mission de l’organisme.

 

D’autant plus que plusieurs questions demeurent sans réponses : Pourquoi les policiers ayant procédé à l’arrestation de Claudio Castagnetta n’ont-ils pas fait appel à l’organisme PECH, qui dispose d’un protocole d’entente avec les services policiers en pareille situation?  Pourquoi a-t-on utilisé l’arme à trois ou quatre reprises, alors que le prévenu ne manifestait aucune résistance, selon les témoins de la scène ? Pourquoi les policiers ne l’ont pas conduit à l’hôpital après la décharge du fusil tazer, alors que c’est la procédure à Gatineau et à Montréal ? Pourquoi les agents correctionnels n’ont-ils pas intervenu dans le fourgon cellulaire, alors que le prévenu se frappait la tête ?

 

Manifestement, Claudio Castagnetta n’allait pas bien. Pas moins d’une vingtaine de personnes en autorité, provenant des services policiers, du réseau correctionnel et de la justice ont été témoin de la situation sans intervenir. Pourquoi ?

 

Cette histoire prends des proportions diplomatiques et place le Canada et le Québec dans l’embarras. L’ambassadeur d’Italie ayant interpellé directement le premier ministre Jean Charest dans cette affaire en plus d’indiquer l’intention du gouvernement italien de boycotter les activités du 400e anniversaire de Québec afin d’envoyer un message fort aux autorités québécoise.

 

Seule une enquête publique permettra d’assigner des témoins et de faire la lumière sur le fil des évènements, qui interpelle différents champs de juridiction (Ville de Québec, ministère de la Sécurité publique, ministère de la Justice).  D’autant plus que la coroner chargée du dossier, Mme Andrée Kronstrom, est déjà familière avec les rouages du réseau de santé mentale à Québec puisqu’elle a présidé l’enquête publique sur l’affaire Williamson en 2001.

 

Les porte-paroles des deux organismes seront présents à la conférence de presse convoquée par le directeur aux poursuites criminelles et pénales au palais de justice de Québec et seront disponible pour des entrevues.

 

                                                                       -30-

 

Charles Rice

Directeur

AGIR en santé mentale

Alliance des Groupes d’Intervention pour le Rétablissement en santé mentale

418-640-5253

Cell. : 418- 255-0698

agir@megaquebec.net

 

 

 

 

Luc Vigneault

Directeur général

APUR

Association des Personnes Utilisatrices des services de santé mentale la Région de Québec

418-634-0248

Cell. : 418-570-0571

apur@globetrotter.net