« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » Déclaration universelle des droits de l’homme, ONU, 10 décembre 1948, article 1
Lors de son discours du 2 décembre dernier à l'hôpital ERASME d'Antony, le Président de la République a annoncé le déblocage de 70 mille euros pour renforcer les mesures de sécurité concernant les personnes en hospitalisation sous contrainte par la construction de murs et l’utilisation de bracelet électronique !
Les usagers en santé mentale représentés par l’association Advocacy France tiennent à manifester leur désaccord avec de telles décisions :
1- Qui visent à majorer la peur du fou et les réflexes d’exclusion à l’égard des personnes en souffrance psychique, quand les violences commises en état hallucinatoire, notamment assassinats, sont extrêmement rares au regard de l’ensemble des crimes.
2- Qui renforce les mesures privatives de liberté pour des gens enfermés pour être soignés et non pour avoir commis un délit. Elles visent à désigner ces pers comme criminels potentiels. Dans le cas du soin, seul le médecin est habilité à décider avec son patient des mesures propres à le contenir et qui ne soient pas des mesures punitives.
Nous pensons que l’annonce de la multiplication des chambres d’isolement et l’obligation de soin en ambulatoire ne visent pas à renforcer le soins et mais la contrainte
3- Qui prive de crédits nécessaires les soins ambulatoires de proximité, et notamment les centres d’accueil et de crise, dont la présence est indispensable pour obtenir le consentement du patient et non la contrainte lorsque l’hospitalisation est nécessaire.