avec : BPEM (Biens publics à l’échelle mondiale), FMF (Fédération des mutuelles de France), Act-Up Paris, Collectif « La Santé n’est pas une marchandise », CSC (Confédération des syndicats chrétiens-Belgique), Groupe santé forum social de Belgique, FADSP (Federacion de asociaciones para la defensa de la Sanidad publica-Espagne), Forum Santé Genève (Suisse), Oxfam Solidarité (Belgique), CRIPS (Centre régional d’information et de prévention sur le sida), GRAAF (Groupe de recherches activistes sur l’Afrique), Fédération Sud Santé Sociaux
« Chaque année dans le monde, plus de 14 millions de personnes décèdent d’infections virales, parasitaires ou bactériennes, faute d’accès aux traitements qui pourraient les soigner ou prolonger leur vie en atténuant leurs souffrances.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et de nombreux accords internationaux reconnaissent à la santé le caractère de droit fondamental. Pourtant, les multinationales pharmaceutiques occidentales (« Big pharma »), soutenues par les États occidentaux qui défendent les intérêts de « leurs » industries notamment devant l’Organisation Mondiale du Commerce, font pression pour imposer la suprématie de la propriété intellectuelle sur ce droit fondamental, au détriment de millions de vies humaines.
Les monopoles assurés par les brevets et l’absence de transparence permettent aux laboratoires privés de fixer arbitrairement les prix des médicaments qu’ils produisent – sans commune mesure avec les fonds investis dans la recherche – générant ainsi des profits colossaux. Les tarifs qu’ils pratiquent empêchent les pays en développement d’accéder aux médicaments, alors qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort pour leur population, et ils mettent en péril les systèmes de protection sociale des pays favorisés, fruits de décennies de conquêtes sociales. Les médecins y sont considérés comme des prescripteurs et leurs patients comme des consommateurs que les laboratoires transforment volontiers en cibles publicitaires.
De plus, la recherche privée est orientée quasi exclusivement vers le traitement de maladies touchant les populations solvables du Nord, au détriment des peuples du Sud et des personnes atteintes de maladies rares.
Au Brésil, le laboratoire gouvernemental Far-Manghinos a développé sa production de médicaments génériques jusqu’à permettre à 130 000 personnes d’accéder gratuitement à la trithérapie. Les politiques de prévention et de production de génériques font reculer la maladie.
Au Cameroun, les malades (dé)montrent que les plus démunis savent suivre un traitement et sont acteurs à part entière des structures de prise en charge.
Partout les associations de malades exigent l’accès aux traitements. Faire du médicament un bien public mondial permettrait de le sortir de la logique mercantile et financière. »
Déroulement du séminaire :
Modérateur : Philippe RIVIERE, rédacteur au Monde diplomatique
Trois temps thématiques d'une heure chacun, comprenant à la fois des interventions à la tribune (10 minutes maximum) et des échanges avec la salle :
1. la question des médicaments en Europe et dans les pays riches :
- Valérie VAN BELLE, Alliance Nationale des Mutualités Chrétiennes :
L’accès aux médicaments dans les pays industrialisés, problèmes et perspectives.
- Jean-Paul PANZANI, Président de la Fédération des mutuelles de France :
Révision et évaluation des nomenclatures en Europe, démocratie et transparence, préservation des médicaments du domaine public et accès au meilleur prix et pour tous.
- Lourdes GIRONA de la Federación de Asociaciones para la Defensa de la Sanidad Pública :
Le prix des médicaments.
2. l'accès aux médicaments dans les pays en développement :
- Jean-Pierre UNGER, groupe santé du Forum social de Belgique, médecin, professeur et chargé de projet à l'Institut de Médecine Tropicale à Anvers :
Carences graves de l'accès aux génériques et non génériques, problèmes et perspectives.
- Fred EBOKO, chercheur sociologue, anthropologue et politologue :
États et sociétés d'Afrique face à la problématique de l'accès aux médicaments, logiques, contradictions et dynamiques actuelles.
3. enjeux et alternatives au niveau mondial :
- Gaëlle KRIKORIAN, Act-Up Paris :
Impact de l'accord ADPIC de l'OMC sur l'accès aux produits de santé. Quelles perspectives quelques semaines après Cancun ?
- Laurent ZIEGELMEYER, syndicaliste, membre du Collectif "La santé n'est pas une marchandise" :
La face cachée de l'industrie pharmaceutique, les responsabilités des États et les alternatives.
- François-Xavier VERSCHAVE, Biens publics à l'échelle mondiale :
Le médicament comme "bien public mondial.
Contacts :
Biens publics à l'échelle mondiale
Marie-Laure Urvoy
210, rue Saint Martin - 75 003 PARIS
tél. : (33 1) 44 61 03 61
fax. : (33 1) 44 61 03 20
email : marie-laure.urvoy@bpem.org
site : www.bpem.org
Coll. « La Santé n’est pas une marchandise »
Annick Flageollet
34, rue Traversière - 75012 Paris
tél : 0143 40 66 80
email : annick.flageollet@wanadoo.fr
Les inscriptions des organisations au Forum Social Européen sont closes mais les inscriptions individuelles restent ouvertes ; elles peuvent se faire sur le site du FSE : http://www.fse-esf.org ou bien sur place, lors de l’arrivée sur le site géographique, aux points d’accréditation.
Tarifs en fonction des revenus mensuels = sans ressources ou faible revenu : 3€
Moins de 1000 € : 11 € De 1000 € à 2000 €: 33 € Plus de 2000 € : 55 €