La mondialisation néo-libérale altère aussi la santé mentale
La mondialisation néo-libérale a généré une souffrance sociale patente dont l'ampleur est toujours grandissante. Cette souffrance est trop souvent réduite comme souffrance psychique de " populations cibles " à traiter par des programmes, des psychotropes, …, mais aussi par un traitement policier. Une telle mondialisation inique s'accompagne de la marchandisation des soins articulée à une conception comptable et gestionnaire des politiques de santé.
Le droit à la santé ne peut se concevoir que comme expression du droit à la vie, comme assurance d'un accès égal pour tous à des soins de qualité et aux droits sociaux. De la discrimination positive par le biais de l'Etat-Providence, on veut délibérément revenir aux inégalités et discriminations bien connues du système capitaliste.
La santé est désormais un droit humain essentiel, un droit constitutionnel du citoyen et un bien pour la société. L'éthique dans ce champ ne peut qu'être celle de l'égalité dans la défense de la vie, celle de la solidarité, celle du respect de la dignité de la personne, notamment des plus vulnérables et des plus démunis. C'est dans le champ de la santé mentale que s'est affirmée le plus radicalement -dans les luttes pour les droits et l'intégration, dans les pratiques professionnelles alternatives et démocratiques- une conception des rapports sociaux basée sur la justice sociale et une éthique collective fondée sur le respect de la dignité des personnes.
Défense des avancées réelles, collecte de pensées et d'actions en résistance contre la marchandisation de la santé mentale, mise en commun d'analyses critiques, mise en valeur de propositions alternatives, tel est l'objet du séminaire européen proposé.